Femme nue, femme noire






















(Above) Femme nue, femme noire
2011
Mixed media (inks, watercolour, water-soluble wax crayons) on 100% cotton rag, acid-free paper.
15cm x 18cm

The title of this painting refers to a poem by the Senegalese poet and statesman Léopold Sédah Senghor. It's not the first time that I've referenced this poem in my work. I've developed this painting from a drawing that I produced using the  Handwriting App of the Sony e-reader. It's a method that I use regularly; one of the advantages of working in this way is that there is opportunity to produce a number of different versions of the same drawing. I used a reversed image of this same drawing to produce another painting:"Naked in Red" (see left hand column), which is presently held at the Enid Lawson Gallery, New Cavendish Street, London.

Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.